Mgr Édouard-Charles Fabre et le diocèse de Montréal : la question d’un coadjuteur à l’évêque de Montréal (1872-1873) et la question de l’érection de Montréal en archevêché (1879-1887); aperçu des relations interépiscopales

Résumé

Alors qu’un conflit virulent existait entre les diocèses de Montréal et de Québec, Mgr Bourget entreprit de sérieuses démarches, dans les années 1872-1873, pour obtenir un coadjuteur avec droit de lui succéder. Or nommer un coadjuteur partisan ne ferait qu’envenimer la lutte entre ces deux villes opposées. Il fallait donc un homme de compromis, un homme acceptable à tous, un homme modéré qui puisse faire la part des choses et chercher à rétablir la paix entre les évêques du Québec. Cet homme de compromis, Rome le vit en la personne de Mgr Édouard-Charles Fabre, qui fut nommé coadjuteur en 1873 et évêque de Montréal en 1876.

Malgré sa modération et sa diplomatie, Mgr Fabre ne pouvait contenter en même temps, et son archevêque, et son clergé; ou bien il plaisait à l’un et s’attirait les foudres de l’autre, ou bien, dans sa modération, il déplaisait aux deux.

La seule solution qui se présenta pour remédier à ce conflit et cette rivalité entre les deux villes, c’était soustraire le diocèse de Montréal de l’autorité de Québec. Ainsi pour rétablir la paix entre les évêques, paix qu’il fixa lui-même comme une priorité au début de son épiscopat, Mgr E. C. Fabre s’évertua, dès 1879, à réaliser le projet que le curé Labelle et Mgr Laflèche lui avaient proposé : soustraire Montréal de Québec par la création d’un archevêché à Montréal. Cette érection de Montréal en archevêché se réalisa en 1886.

Année de publication
1971
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université McGill
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