L’éducation « idéale » dans un monde « idéal » : le Dunham Ladies’ College/St. Helen’s School et l’élite anglicane du diocèse de Montréal (1870-1930)

Résumé

L’idée d’instaurer un collège confessionnel d’enseignement supérieur pour jeunes filles dans la doyenneté anglicane de Bedford fut soumise au synode du diocèse de Montréal en 1873. À la suite d’un concours entre diverses localités, c’est le village rural – à forte proportion anglo-protestant – de Dunham qui eut l’honneur d’accueillir ce qui allait devenir, six années plus tard, le Dunham Ladies’ College (St. Helen’s School après 1913). Notre thèse aborde les réactions et les réajustements de l’Église anglicane et de ses fidèles suivant son désétablissement (intenté au courant des années 1840 à 1850), de même qu’à la montée du libéralisme et au bouleversement de l’organisation sociale traditionnelle qui eut cours parallèlement. L’exemple que nous avons retenu – celui du DLC/SHS – ouvrira une porte sur la période de 1870 à 1930. Elle témoignera de l’importance de la religion dans la formation des identités sociales des femmes qui s’y instruisaient ou qui y travaillaient : l’éducation étant un outil emprunté par l’élite anglicane locale et diocésaine (autant laïque qu’ecclésiastique) afin de promouvoir le nouveau mandat spirituel de l’Église et une vision conservatrice de l’organisation sociale. Le DLC/SHS s’avérait un véritable oasis de paix et de pureté ainsi que, aux vues de ces hommes de l’élite, le monde idéal afin de former de véritables gentlewomen. À travers notre étude des moyens encourus pour leur éducation, nous démontrerons comment cette élite planifia l’éducation de ces jeunes femmes afin d’en faire des véhicules des valeurs nécessaires à l’instauration de la société spirituelle anglicane.

Année de publication
2001
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université McGill
Nombre de pages
104
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