Farm Leases and Agriculture on the Island of Montreal, 1780-1820

Résumé

Cette thèse examine les différentes types d’exploitation agricoles pratiqués sur l’île de Montréal entre 1780 et 1820, employant surtout les baux à ferme notariés comme source de données. Par l’analyse de cette source, on peut établir l’importante relation entre les propriétaires et leurs fermes afin de mieux évaluer les différences qui existent au niveau des capitaux investis, de la production et des techniques agricoles. La connaissance des activités agricoles quotidiennes nous permet d’aborder de plus grandes questions, soient celles des facteurs qui ont contribué à l’état de l’agriculture au Bas-Canada, un sujet fort controversé dans l’historiographie du Québec.

A cette époque, l’île de Montréal, déjà choyée par sa situation géographique – climat, sol et emplacement – était également le lieu principal de deux changements majeurs qui ont transformé le Bas-Canada : les débuts d’une vague d’immigrants d’origine britannique, qui modifie la composition ethnique de sa population de façon permanente, et le développement d’un important marché urbain. Sur les 564 baux à fermes notariés pendant cette période de quarante ans, la moitié des bailleurs étaient des marchands et des professionnels, dont la plupart habitaient la ville ou la banlieue de Montréal. En général, les fermes de la bourgeoisie urbaine étaient plus grandes et mieux équipées que les fermes des habitants, des artisans ou des autres propriétaires. Les tentatives d’innovation agricole et de culture plus intensive avaient surtout 1ieu sur les fermes de cette élite, et non pas sur les terres appartenant à ceux qui disposaient de moins de ressources financières : le capital, et non l’ethnie, a déterminé le mode d’exploitation agricole.

Année de publication
1989
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université McGill
Nombre de pages
178
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