Des promesses et des votes : clivages idéologiques et participation politique lors des élections de 1935 et 1970 au Québec

Résumé

Si, au cours du XXe siècle, le débat politique québécois apparait monopolisé par la question constitutionnelle – voire circonscrit entre souverainisme et fédéralisme –, les programmes et les discours des partis politiques révèlent pourtant la présence – sous-estimée – d’un autre clivage idéologique : gauche-droite. Certes, une forte attraction circonscrit les partis politiques au centre, mais une divergence idéologique subsiste néanmoins quant à la définition du rôle de l’État et s’amplifie lorsque les enjeux sont importants.

La présente étude a pour objectif d’analyser les principaux clivages idéologiques qUI ont marqué la scène politique du XXe siècle québécois et de démontrer que les forts enjeux, qui les suscitent, stimulent à la fois l’avènement de nouveaux partis et l’augmentation de la participation électorale.

À cet effet, les élections de 1935 et 1970 constituent des échantillons pertinents qui permettent de mettre en lumière les deux principaux clivages caractérisant la scène politique québécoise : gauche-droite et souverainisme-fédéralisme. Sous la forme d’une mise en perspective des programmes des partis avec les discours des candidats rapportés par La Presse et Le Devoir (programmes et discours étant les deux grands vecteurs de communication des partis en direction de l’électorat), notre recherche met en évidence leur définition de l’interventionnisme étatique dans les domaines économique et social et expose les camps idéologiques dans lesquels se rangent les différents partis politiques lors de ces élections.

En substance, les résultats de cette étude confirment l’existence d’un lien entre la montée de la participation électorale et l’arrivée de nouveaux partis à l’Assemblée nationale, consolidé par la présence d’enjeux forts. De plus, ils révèlent une nette distinction idéologique entre les partis politiques, exposent les élections étudiées en tant que point de rupture dans la transition entre vieux et nouveaux partis politiques, et suggèrent, somme toute, l’attachement de l’électorat québécois tant au bipartisme qu’aux idées centristes.

Auteur
Année de publication
2012
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université du Québec à Trois-Rivières
Nombre de pages
295
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