Figures marquantes de la solidarité : Médéric Lanctôt (1838-1877)

6 sep 2022

Le mardi 6 septembre 2022 dès 19 h, la Fondation Lionel-Groulx vous convie à la première rencontre de la nouvelle saison des Figures marquantes de la solidarité consacrée à Médéric Lanctôt.

À la fois avocat, journaliste et homme politique, ce fils de patriote s’oppose au projet de confédération et incarne une certaine vision du nationalisme canadien-français. Il mène aussi de nombreuses activités auprès des ouvriers montréalais, qui culminent avec la création en 1867 d’une « grande association » réunissant une multitude de corporations, premier regroupement du genre de l’histoire canadienne. Pour en parler, l'historien Éric Bédard recevra Mathieu Thomas, auteur et bibliothécaire spécialisé en science politique à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines de l’Université de Montréal.

La série Figures marquantes de notre histoire est organisée en partenariat avec la BAnQ et MAtv.

Invité : Mathieu Thomas, auteur et bibliothécaire
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : Auditorium de la Grande Bibliothèque

À propos de Mathieu Thomas

Fils d’un père français et d’une mère américaine, Mathieu Thomas naît à Montréal en 1971. Après des études au Collège Mont-Saint-Louis et au Cégep Ahuntsic, il complète un baccalauréat en science politique à l’Université McGill en 1993. L’année suivante, il passe quelques mois dans la Ruhr afin d’apprendre la langue allemande. De retour au Québec, il poursuit ses études supérieures en obtenant successivement deux diplômes de maîtrise à l’Université de Montréal, en science politique puis en Bibliothéconomie et sciences de l’information. Après un passage de six ans à la Bibliothèque nationale du Québec, il devient bibliothécaire disciplinaire en science politique à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines de l’Université de Montréal, où il œuvre toujours. En août 2021, il fait publier chez Québec-Amérique son premier roman, Ceux dont on ne redoute rien, une fiction politico-historique autour de la visite d’Alexis de Tocqueville au Bas-Canada en 1831.

Texte de l’invité

La vie de Médéric Lanctôt, quoique brève, fut fort mouvementée, et son caractère bouillant y était certainement pour quelque chose. Selon certains, son tempérament particulier s’expliquait peut-être par les circonstances de sa venue au monde, le 7 décembre 1838. En effet, Lanctôt est né « à la porte de la prison » (celle du Pied-du-Courant, à Montréal), où son père était emprisonné pour avoir fomenté la rébellion dans la vallée du Richelieu. Reconnu coupable de haute trahison en mars 1839, Hippolyte Lanctôt est condamné à mort, peine qui sera commuée en une déportation à vie en Australie. Parti en septembre, il ne reviendra au pays que six ans plus tard, après un pardon impérial. Laurent-Olivier David, futur collaborateur de Lanctôt, dira plus tard qu’« il semblait que le nouveau-né devait nécessairement porter l’empreinte de cette époque tourmentée ».