Montréal, le 21 novembre 2024 – Le prix Jean-Éthier-Blais 2024 de la Fondation Lionel-Groulx a été décerné à Jonathan Livernois pour son édition critique Godin, parue chez Lux Éditeur. La remise du prix s’est déroulée hier soir en présence du lauréat, de la présidente du jury, Sophie Marcotte, et de la directrice générale de la Fondation Lionel-Groulx, Myriam D’Arcy. Doté d’une bourse de 3000 $, ce prix récompense annuellement l’auteur de la meilleure œuvre de critique littéraire, écrite en français, publiée au Québec, et portant sur un aspect, un écrivain ou une œuvre de la littérature québécoise de langue française.
Présidé par Sophie Marcotte, professeure titulaire au département d’études françaises de l’Université Concordia, le jury était également formé de Nathalie Watteyne, professeure de littérature et de création littéraire à l’Université de Sherbrooke, et de David Bélanger, professeur au département de lettres et communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
Dans sa décision, le jury mentionne que « cette biographie de Gérald Godin retrace avec tendresse et humour le parcours du poète et homme politique, tout en éclairant la vie de personnalités du monde artistique et politique, notamment celle de sa compagne, Pauline Julien. On y entend la voix du biographe, qui mène son récit avec virtuosité; y sont lisibles toutes les années d’investissement intellectuel, de même que l’ampleur du travail de dépouillement d’archives. Cette riche matière se conjugue à un amour de la culture du Québec. » Le jury estime en outre que le travail de Jonathan Livernois occupera une place importante dans l’histoire des idées au Québec.
Le jury tient également à souligner l’apport fondamental du livre de Pierre Hébert, Faut-il (encore) protéger la fiction? Combats pour la liberté d’écrire et de lire au Québec (XYZ), qui propose une traversée des mécanismes de la censure à l’œuvre dans l’Histoire du Québec, pour produire une réflexion audacieuse sur les enjeux actuels liés à la liberté d’expression.
Le jury souhaite par ailleurs rendre hommage, par une mention spéciale, à deux personnes décédées au cours de la dernière année, dont les ouvrages étaient en lice pour ce prix : Normand Chaurette avec Tombeau (Leméac), un essai consacré à Marie-Claire-Blais, et Annette Hayward avec son édition critique La correspondance entre Louis Dantin et Germain Beaulieu. Une grande amitié littéraire (1909-1941) (Presses de l'Université Laval). Leur contribution à la vie littéraire et culturelle est riche et significative.