Sous la loupe de la Commission Bélanger-Campeau : le Québec dans l’après-Meech, radiographie d’un espace politique bouleversé

Résumé

Dans ce mémoire, nous étudions l’opinion politique d’une partie de la société québécoise sur des questions constitutionnelles après l’échec de l’Accord du lac Meech de 1990, à partir des mémoires déposés par certains segments organisés de la population à la Commission Bélanger-Campeau sur l’Avenir politique et constitutionnel du Québec.

Les groupes québécois (les auteurs du secteur économique en particulier) réitèrent des demandes de décentralisation en faveur du Québec, sans tenir compte des principes d’un fédéralisme central fort et de l’égalité des citoyens des provinces qui composent la culture constitutionnelle canadienne-anglaise. Si une telle décentralisation ne se produisait pas, la plupart des groupes considèrent que l’indépendance pourrait régler cette impasse ainsi que les autres problèmes découlant de l’appartenance du Québec à la fédération canadienne. Par ailleurs, le climat politique effervescent est propice à l’élaboration de projets de société divers.

La comparaison de la Commission Bélanger-Campeau avec la Commission Spicer confirme que les Canadiens n’ont pas l’intention de satisfaire ces revendications québécoises qui vont directement à l’encontre de leur conception du pays. Après les frustrations que leur a values Meech, ceux-ci cherchent plutôt à rénover la démocratie canadienne par l’instauration de mécanismes de participation directe des citoyens, à renforcer les symboles et les institutions du pays et à régler la question autochtone.

Année de publication
2005
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Montréal
Nombre de pages
137
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