Les syndics des négociants et la réglementation commerciale en Nouvelle-France, 1717-1760
En 1717, le roi accorde aux marchands de la Nouvelle-France le droit de s’assembler et d’élire un syndic pour les représenter auprès des autorités. L’arrivée du syndic des négociants s’inscrit dans un changement idéologique voulant favoriser les échanges à l’intérieur de l’empire français. De 1717 à 1760, dans les villes de Québec et de Montréal, les assemblées de marchands et de négociants mènent à des prises de parole sur divers sujets concernant le commerce.
L’analyse du lieu de naissance, des stratégies matrimoniales, des activités professionnelles et de la construction de réseau nous confirme que les syndics font partie de l’élite commerciale de leurs villes respectives. Nous constatons que certains individus se servent de la charge de syndic pour des gains personnels, tels que l’acquisition de contrats ou pour l’ascension professionnelle.
Les marchands et les négociants usent de leur droit d’assemblée pour rédiger des dizaines de requêtes concernant principalement la traite des fourrures, la concurrence commerciale et le manque de numéraire. Même si la majorité des demandes envoyées est rejetée par les autorités coloniales, on réussi tout de même à influencer l’adoption de réglementations concernant le commerce local.