Les contrats de bancs d’église à Montréal au XVIIIe siècle (1692-1760)
Nous avons divisé notre travail en quatre grandes parties. La première partie à caractère descriptif, nous permettra de présenter les paroisses. En effet, nous croyons qu’il est important de connaître le cadre physique et administratif dans lequel s’effectue la concession des bancs. Dans la deuxième partie, nous présenterons les principaux documents qui ont servi de base à notre travail. Dans le chapitre suivant, nous nous interrogerons sur le sens de la concession des bancs; nous examinerons les règlements relatifs à cette pratique et surtout nous étudierons l’application de ceux-ci. Enfin, grâce à une analyse quantitative nous tenterons de cerner les facteurs socio-économiques susceptibles d’expliquer les motivations qui poussent le Canadien à posséder un banc dans son église paroissiale. Car l’insistance des autorités tant civiles que religieuses à régir la distribution des bancs, leur prix et leur position dans l’église sont, croyons-nous, autant d’indices qui peuvent nous révéler l’importance que la société canadienne du XVIIIe siècle attachait à la place de banc dans l’église paroissiale. Dans cette perspective, notre travail consiste moins à souligner l’origine et les lois qui régissent la concession des bancs dans les églises qu’à décrire et à analyser les différents contrats de concession de banc. Dans la mesure ou les documents utilisés nous le permettent, nous dégagerons les implications sociales et économiques de cette coutume.