La crise de Saint-Léonard dans la presse montréalaise, 1968-1969

Résumé

Ce mémoire présente la crise de Saint-Léonard dans la presse montréalaise en 1968 et 1969. Partie d’une simple querelle scolaire, cette crise se transforma rapidement en un conflit linguistique généralisé. En cette fin des années 1960, des mouvements nationalistes et des partis politiques comme le RIN désiraient une francisation des Néo-Québécois dès l’école afin d’enrayer l’anglicisation des immigrants. Mais pour de nombreux immigrants, l’anglais est synonyme de réussite et d’ascension sociale. Ce sont ces deux idéologies que nous allons retrouver dans notre étude, avec d’un côté, la sauvegarde d’un Québec francophone, et de l’autre, la liberté et le droit de choisir la langue d’enseignement. Ces dissensions entre les communautés de la municipalité de Saint-Léonard vont entraîner une incompréhension générale et un véritable dialogue de sourds.

Le Devoir, La Presse, The Montreal Star et The Gazette vont représenter une fenêtre extraordinaire sur les antagonismes opposant francophones, anglophones et Italo-Québécois. Dans un premier temps, nous avons attaché une grande importance aux éditoriaux afin de connaître le point de vue de chaque quotidien. Ensuite, nous nous sommes intéressés aux opinions de la population québécoise à travers les lettres ouvertes parues dans la presse montréalaise. Ainsi, il nous a été plus aisé de comprendre la crise de Saint-Léonard et des enjeux linguistiques qui ont suivi avec l’élaboration de différents textes législatifs comme les lois 63, 22 et ou encore la loi 101 en 1977.

Année de publication
2006
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Sherbrooke
Nombre de pages
126
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