Gestion de l’eau en milieu urbain : étude de la ville de Québec entre 1840 et 1920

Résumé

Tout au long du XIXe siècle, le milieu urbain connaît de profondes transformations sous la pression de l’industrialisation et de l’urbanisation. Dans ce contexte, l’eau en ville devient nécessaire pour répondre à divers besoins urbains, quoiqu’elle soit également une nuisance lorsqu’elle est stagnante, croupie ou lorsque son accès est limité. La deuxième moitié du XIXe siècle sera donc marquée par une conquête technique de la ressource afin de faciliter son adduction et son évacuation. Ainsi, le rapport à l’eau en ville sera graduellement réfléchi et inventé. Dans la ville de Québec, cette conquête se répercute par la création, la mise en place et la gestion municipale d’un réseau d’aqueduc et d’égouts. Ces nouvelles infrastructures répondent à des impératifs hygiéniques, sanitaires, de sécurité publique et de protection du cadre bâti.

Conséquemment à la canalisation de la ville, l’environnement urbain se renouvellera et évoluera, tout comme les conceptions et les perceptions des contemporains face à l’hygiène publique, à la salubrité de la ville et de ses habitants et face à la place et aux rôles de la rivière Saint-Charles dans la ville. Les intervenants du milieu prendront conscience des nombreuses retombées des nouvelles infrastructures sanitaires. Bien qu’elles aident à l’amélioration de l’hygiène du milieu et des corps, elles causent de nombreux problèmes environnementaux affectant particulièrement la rivière Saint-Charles. Plus encore, ces problèmes sont nouveaux et différents tant par leur nature que par leur étendue. Les infrastructures sanitaires de Québec n’ont donc pas totalement enrayé l’insalubrité de la ville, elles l’ont seulement déplacé.

Année de publication
2009
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Montréal
Nombre de pages
102
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