Élisabeth Bégon, un exemple de préceptorat féminin en Nouvelle-France
Les historiennes et historiens spécialistes de l’éducation des filles en Nouvelle-France ont presque tous dirigé leurs recherches et analyses vers les milieux conventuels, faisant presque abstraction aux autres lieux de transmission du savoir. Le préceptorat féminin, c’est-à-dire l’éducation des filles à la maison, une pratique pourtant si répandue au sein des familles privilégiées de l’Ancien Régime, n’a jamais fait partie intégrante d’une recherche historique.
Ce mémoire de maîtrise comble, de ce fait, une lacune dans l’historiographie québécoise sur l’histoire des femmes en Nouvelle-France et ouvre la recherche sur la pratique privée (ou domestique) de l’instruction des filles durant la première moitié du XVIIIe siècle. La correspondance d’Élisabeth Bégon (1748-1753) forme le corpus qui a inspiré cette recherche.