« Don’t do that Jos! » : les homicides à Québec entre 1880 et 1930
Entre 1880 et 1930, la ville de Québec est considérée comme un endroit paisible avec très peu de violence. Cette croyance découle en grande partie de la situation socio-économique qu’on y retrouve à l’époque. La réalité est pourtant bien différente, particulièrement lorsque l’on se penche sur la question des homicides. Québec enregistre des taux d’homicides tout à fait similaires à ceux de grandes villes européennes comme Londres ou Liverpool. Les homicides répertoriés à Québec, comme partout ailleurs, impliquent majoritairement des hommes dans la force de l’âge, et prolétaires. Cependant, une particularité des homicides à Québec est que ceux-ci sont commis majoritairement par des résidents canadiens-français, et non des étrangers. Les crimes perpétrés sont caractérisés par l’utilisation des armes à feu, particulièrement des revolvers. Finalement, on assiste à ce que l’on pourrait appeler une « privatisation » de la violence alors que les homicides se déroulent de plus en plus à l’intérieur de la demeure familiale.