Des réalités inégales : être fille et garçon de table à Montréal pendant l’entre-deux-guerres

Résumé

Dans l’ébullition du Montréal des années 1920, le nombre de lieux de divertissements se multiplie. Les restaurants de toute gamme, cabarets, cafés, ainsi que l’apparition des chaînes de restauration illustrent ce développement. L’abondance de ces lieux et l’arrivée massive, après la guerre, des femmes sur le marché du travail, amènent plusieurs d’entre elles, dont bon nombre de célibataires, à se trouver un emploi en restauration. Durant l’entre-deux-guerres, les filles et garçons de table se partagent en nombre quasi paritaire ce domaine d’emploi, ce qui donne lieu à des dynamiques particulières. La question du genre et l’attribution de rôles à chacun des sexes façonnent alors le métier et les relations entre employés, clients et patrons. Une évolution des conditions de travail des filles et garçons de table est constatée pendant la période, notamment à travers diverses lois concernant le salaire minimum, la journée de congé hebdomadaire et la limitation des heures de travail. Malgré que les conditions des filles et garçons de table restent précaires, plusieurs efforts sont fournis pour les améliorer, entre autres à travers l’organisation syndicale. L’Union internationale des employés d’hôtels et de restaurants est le principal syndicat regroupant les filles et garçons de table. Tout comme l’attitude de la société envers le travail des femmes, l’implication des femmes dans le syndicat fluctuera tout au long de l’entre-deux-guerres, période caractérisée par une ségrégation des femmes et des hommes au sein du métier de service aux tables et de son organisation syndicale.

Année de publication
2017
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université du Québec à Montréal
Ville
Montréal
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