Attitude de Marie de l’Incarnation à l'égard des Amérindiens

Résumé

Le problème de l’ethnocentrisme et de la tolérance est encore aujourd’hui loin d’être résolu. L’Ursuline Marie Guyart de l’Incarnation (1599-1672) est particulièrement intéressante à étudier dans cette perspective. Cette mystique, fondatrice de couvent et écrivain épistolaire prolixe, se révèle une source précieuse pour l’historien des mentalités. Elle offre, en effet, à ses lecteurs une « vision de l’intérieur » de la rencontre franco-amérindienne du XVIIe siècle.

Lorsque Marie de l’Incarnation débarque en Nouvelle-France, sa formation la prépare mal à affronter l’altérité que présentent les Amérindiens. Cependant, l’expérience aidant, elle commence à reconnaître l’Autre et ses différences. Elle fait partie de ce que nous appelons « le grand rassemblement »; ce mouvement religieux et altruiste respecte l’altérité, mais seulement dans le contexte beaucoup plus large de 1a conquête des âmes.

L’attitude de l’Ursuline à l’égard des Amérindiens change avec les années. C’est ce cheminement dans la reconnaissance et la représentation de l’Autre que nous étudierons. En tentant de comprendre avec quelle formation Marie de l’Incarnation quitte la France, en étudiant la mission française dans laquelle s’inscrit son projet, et en scrutant ses possibilités d’approche de la réalité amérindienne, nous pouvons la suivre dans son expérience canadienne, comprendre son attitudé, et saisir le paradoxe de l’altruisme missionnaire au XVIIe siècle.

Année de publication
1985
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université McGill
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