La passion de l’engagement : 1964-2001

Série ou collection
L’histoire au présent; 16e
Année de publication
2002
Éditeur
Outremont, Québec : Lanctôt, 2002
Description matérielle
192 pages; 23 cm
Cote
FC/2925.9/S4/B475/2002
ISBN
2894852096
Résumé

Dans le dictionnaire, au mot militant, il est dit : « Quelqu’un qui combat, qui lutte, qui prône l’action directe. » Rien ne rebute la militante Ferretti : recrutement, financement, agitation, affichage, manifestations, remise de tracts dans la rue, à la porte des usines et sur les lignes de piquetage des nombreuses grèves de l’époque, porte-à-porte, assemblées de cuisine, discours publics, propagande, etc. J’imagine bien Ferretti, dans une assemblée de cuisine, autour d’une table, en train d’essayer de convaincre avec passion une famille ouvrière de la nécessité de renverser l’ordre établi et du bien fondé de l’indépendance du Québec. [...] Elle écrit, en 1968 : « Ce n’est pas en faisant une croix sur un bulletin de vote que les travailleurs renverseront l’ordre établi. Le réalisme politique dans la lutte pour la libération d’un peuple. ce n’est pas de chercher de meilleurs moyens de profiter du système, mais de prendre les moyens de le détruire. » Ferretti vibre comme elle respire. Elle n’a pas besoin d’aller poser des bombes avec le FLQ, elle est une bombe.

[...]
Avec les années, cependant, son écriture change. La militante donne naissance à une penseuse originale, tout aussi passionnée que la première, mais plus structurée, plus nuancée et plus raffinée. Le premier degré de la pure propagande devient analyse et l’appel à l’action devient aussi réflexion philosophique. C’est ainsi que, graduellement, la penseuse politique donne naissance à une authentique écrivaine, celle qui écrira plus tard des œuvres de fiction comme Renaissance en Paganie (1987) — selon moi un chef-d’œuvre, un des secrets les mieux gardés de la littérature québécoise — et La vie partisane (1990).
[...]

Pour conclure cette préface, je pourrais reprendre la plupart des mots de Ferretti, dont la vérité est encore bonne à dire — malheureusement — 40 ans plus tard.

Extrait de la préface d’Hélène Pedneault.

Notes
Discours et textes colligés et présentés par Michel Martin; préface de Hélène Pedneault. Comprend des références bibliographiques. Dédicace de l’autrice à Jean Royer.
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