Théâtre au Québec

Résumé

L’histoire du théâtre au Québec commence modestement dès l’époque de la Nouvelle-France. Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, l’activité théâtrale en français est liée aux interventions répétées de l’Église catholique, qui tente le plus souvent de la restreindre aux collèges administrés par des communautés religieuses. Sous le régime britannique, le théâtre prend un peu de vigueur. Des différences notables se font sentir entre les scènes théâtrales francophones et anglophones. Alors que la première peine à s’établir, la seconde prend rapidement de l’expansion.Vers le milieu du XIXe siècle. Il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour qu’un théâtre professionnel distinctement « canadien » voie le jour. À l’époque, le théâtre professionnel est largement dominé par les troupes de tournées en provenance des États-Unis.

La fin du XIXe et le début du XXe siècle voient l’émergence d’une scène théâtrale dynamique à Montréal. Largement influencée par le vaudeville à l’américaine, cette scène théâtrale innove en présentant des spectacles de Broadway, des mélodrames et des revues. Le théâtre québécois est durement frappé par la crise économique des années 1930, mais parvient à subsister notamment grâce à la radio. Les années de l’après-guerre sont témoins de l’émergence d’un théâtre canadien-français résolument moderne, porté entre autres par des auteurs de grand talent comme Gratien Gélinas et Marcel Dubé. Plutôt que de se conformer aveuglément aux injonctions du clergé, Gélinas et Dubé utilisent le théâtre pour dénoncer les conditions des classes populaires et pour exprimer la révolte des opprimés.

Durant la Révolution tranquille des années 1960 et 1970 Michel Tremblay secoue les colonnes du temple en osant utiliser le « joual » comme langue poétique, d’autres se servent du théâtre pour dénoncer des injustices et pour revendiquer des changements sociaux. D’autres, encore, utilisent le théâtre comme un espace d’expérimentation et d’innovation.

Au cours des années 1980 et 1990, le théâtre québécois prend ses distances de la politique pour s’intéresser davantage au domaine de l’intime. En même temps, l’activité théâtrale est secouée par l’institutionnalisation des arts de la scène que sont le théâtre d’improvisation et l’humour.

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