Néonationalisme (Québec)
Au Québec, le néonationalisme indique un nouveau type de nationalisme apparu au milieu du 20e siècle. Courant majeur de l’histoire contemporaine du Québec, il se définit par une rupture avec le nationalisme traditionnel canadien-français et plusieurs de ses caractéristiques héritées de la Nouvelle-France, telles que la religion catholique, la vocation agricole et la méfiance à l’égard de l’État.
Le néonationalisme désigne donc le mouvement général à l’origine de la redéfinition de la société québécoise à partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960. Le Québec, en tant que société, territoire et État, devient le nouveau cadre de référence pour les Canadiens français du Québec (délaissant celui du Canada français, utilisé depuis le 19e siècle). Ce phénomène a mené à l’abandon progressif de l’appellation « Canadiens français », et à son remplacement par celle de « Québécois », et à la désignation du Québec en tant que nation.
Le néonationalisme est principalement associé aux transformations politiques, économiques, sociales et culturelles de la Révolution tranquille. Il est également à l’origine de l’apparition du mouvement indépendantiste québécois contemporain. Il a mené à la fondation du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) en 1960 et du Parti québécois (PQ) en 1968.