Littérature québécoise

Résumé

La littérature québécoise désigne l’ensemble des œuvres écrites ou orales produites au Québec. Part incontournable de la culture et de l’identité québécoise, elle se distingue de la littérature acadienne et de la littérature franco-canadienne ou canadienne-française que l’on retrouve ailleurs au Canada.

Précisons d’abord que le nom de « littérature québécoise » n’est entré dans l’usage qu’avec l’avènement de la Révolution tranquille au début des années 1960, époque où l’affirmation nationale des Québécois a pu se traduire notamment par un discours politique visant à faire du Québec un pays souverain. Auparavant, depuis environ la seconde moitié du XIXe siècle, on parlait plutôt de « littérature canadienne-française », conformément en cela au statut politique du Canada français dans la Confédération canadienne. Plus avant encore, depuis la fin du XVIIIe siècle, on la qualifiait de « littérature canadienne » puisque l’ethnonyme « Canadien » désignait alors les colons français nés ou identifiés au Canada. Ce n’est qu’avec le pacte confédératif de 1867 (ou l’AANB, l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique) que le nom « Canada » a servi à désigner l’ensemble du pays et ses deux peuples fondateurs : les Canadiens anglais et les Canadiens français.

Ces changements de noms correspondent ainsi à l’évolution du statut, sinon à celle de la conscience nationale d’un peuple qui s’est perçu successivement comme étant « Canadien », « Canadien français » puis « Québécois ». Depuis plusieurs décennies, ce nom — « Québécois » — ne désigne pas seulement les descendants du peuple d’origine française enraciné au Québec depuis quelques siècles, mais tous les citoyens qui vivent sur le territoire du Québec et qui se reconnaissent dans ce nom. Sur ce plan, la littérature québécoise est aussi devenue depuis plusieurs décennies l’expression d’une mosaïque identitaire où s’entrecroisent diverses mémoires.

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