Conférence prononcée à la salle de l’Institut Canadien, à Québec, lors de la réunion générale de l’Institut d'histoire de l’Amérique française, le 17 avril 1952.

Extrait

De l’enfance de Catherine de Longpré, si je néglige les superfétations de maladroits hagiographes, je retiens quelques traits qui passent l’ordinaire, sans toutefois dépasser la vraisemblance. Une enfant étonnamment précoce, lucide, de sensibilité concentrée, éprise d’absolu, d’héroïsme, qui met déjà en ses décisions quelque chose d’une volonté implacable, presque farouche. Voyez-moi cette fillette de trois ans et demi à quatre ans, passionnée jusqu’à la manie, jusqu’à en fatiguer sa mère, raconte-t-elle en son journal, de faire en tout la volonté de Dieu.