De Groulx, il semble se dégager, ces années-ci, deux visages parfaitement distincts l'un de l'autre : un visage médiatique, abstrait, le plus souvent dessiné à partir de fragments de pensée où se côtoient sans gêne vérités, demi-vérités et mensonges; un visage concret, méconnu, représenté par son œuvre globale, avec ses certitudes, ses ambiguïtés et une pérennité encore incertaine.

Entre les deux visages, entre l'œuvre et les nombreuses interprétations qu'on en fait, on ne sait trop quoi penser.

De là la pertinence d'un retour à l'œuvre « réelle » de Groulx et d'une nouvelle anthologie de ses œuvres : le besoin de passer du statut de simple consommateur de polémiques à celui de lecteur et d'interprète de sa prose et de sa pensée.