Cet ouvrage est la partie finale de la thèse de doctorat de Claude Gélinas, anthropologue et professeur au Département de philosophie et d’éthique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Il fait suite à l’ouvrage La Gestion de l’étranger. Les Atikamekw et la présence eurocanadienne en Haute-Mauricie 1760-1870 paru chez Septentrion en 2000.

L’auteur explique qu’à la lumière des études récentes, une réalité socio-économique plus complexe fut à l’œuvre chez les Amérindiens entre 1867 et 1930. En effet, ces derniers avaient intégré la société blanche en y participant activement. Certains ont pu bénéficier de conditions de vie et matérielles semblables aux Québécois et même quelques fois supérieures jusqu’à la crise des années 1930.

Divisé en sept chapitres, l’ouvrage adopte pour l’essentiel une forme chronologique. L’auteur y étudie le cas des Attikamekw de Haute-Mauricie, qui ont entretenu des rapports étroits avec les Québécois venus dans la région dans le but d’exploiter les ressources et de s’y installer pour la colonisation.

L’auteur a également le mérite d’utiliser des sources documentaires peu utilisées sur les Amérindiens : les livres de compte de la Compagnie de la Baie-d’Hudson. Ces derniers offrent donc un éclairage nouveau sur le sujet. C’est donc un livre pouvant être lu par des spécialistes, mais également par le grand public puisque l’auteur prend soin de vulgariser son propos.

Références

Sigfrid Tremblay, RHAF, vol. 58, n° 2, 2004, p. 259–262.