Histoire populaire du Canada d’après les documents français et américains
En cette deuxième moitié du XIXe siècle, la France lettrée redécouvre une ancienne colonie française cédée à la Grande-Bretagne en 1763. On s’étonne des progrès accomplis par un pays qu’on associe toujours spontanément aux « quelques arpents de neige » de Voltaire. Pour comprendre ce qui a bien pu se produire de l’autre côté de l’Atlantique, on cherche une histoire complète du Canada : elle est introuvable à Paris. Les livres d’histoire qu’on fait venir d’Amérique (Bancroft, Parkman, Ferland, Garneau, Casgrain, Laverdière, Martin, etc.) permettent d’en apprendre plus, mais encore là aucune des synthèses abrégées disponibles n’est à jour en 1886. C’est pour remédier à ce problème que Jacques de Baudoncourt rédige les quelque 500 pages de son Histoire populaire du Canada, qui puise aux documents français et américains. Comme l’indique le titre, il s’agit d’une « histoire populaire », dont le récit n’est pas truffé « de citations, de notes et de preuves [1] » et dont le but est tout simplement « de vulgariser les documents contenus dans les gros livres [2] » pour le bénéfice des lecteurs français.
Références
Armand Yon, RHAF, vol. 19, n° 2, 1965, p. 254-269.