Des villes pour la Louisiane française
L’auteur est un historien spécialisé en histoire américaine et a la particularité d’être également un urbaniste.
L’ouvrage est constitué en deux parties. La première porte sur l’environnement dans lequel s’inscrit l’établissement de la colonie et ses débuts. L’historien met l’accent sur l’espace géographique de la colonie, la difficulté des explorateurs de délimiter le territoire ainsi que les diverses explorations faites par les Européens. Cette première partie constitue une synthèse intéressante puisqu’elle utilise des archives jusque là inusitées : l’étude des matériaux et leurs usages selon les plus récentes découvertes archéologiques.
La seconde partie du livre se penche sur l’urbanisation de la colonie entre 1699 et 1763. La typologie des différents noyaux urbains y est décortiquée. L’auteur souligne notamment que les villes n’étaient au début que de simples forts autour desquels se sont greffées des habitations pour ensuite se constituer en villes. Langlois se permet à travers les pages de faire des comparaisons avec le développement urbain des colonies espagnoles, ce qui permet d’avoir plus de recul sur la question.
En conclusion, l’historien souligne l’originalité de la société urbaine louisianaise : un mélange bigarré de races, de conditions ainsi que d’un urbanisme mélangeant des constructions improvisées et un tracé des villes se voulant rationnel, militaire et sensible à l’hygiène des habitants.
Références : Youri Carbonnier, HU, vol. 13, n° 2, 2005, p. 170-173.