Victoires au fort William-Henry (1757). Les alliés amérindiens et la guerre de Sept Ans
Au début du mois d’août 1757, sur les rives du lac George, dans la colonie de New York, l’armée française assiège le fort britannique William-Henry. Les Français sont accompagnés de leurs alliés amérindiens, provenant de la vallée du Saint-Laurent et de la région des Grands Lacs. Après un siège d’une semaine, la garnison britannique se rend, le 9 août 1757. Durant cette journée et la suivante, les alliés des Français vont s’en prendre aux militaires britanniques défaits. Ils pillent, ils capturent, ils scalpent, ils exhument les morts, ils se révoltent et ils se vengent. Dans la logique guerrière amérindienne, ces gestes ont un sens symbolique particulier, ils ne sont pas simplement barbares et incompréhensibles comme l’ont cru les Britanniques, les Français et les coloniaux. Les actions des alliés sont dictées par leur culture traditionnelle de même que par le processus de leur intégration dans un système militaire, économique et culturel colonial.