Vers une nouvelle architecture de l’information historique : L’impact du Web sémantique sur l’organisation du Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Le Plan culturel numérique du Québec (PCNQ) souligne l’importance pour le domaine culturel québécois, auquel participe étroitement les historiens, de s’intéresser aux possibilités du Web sémantique. Dans cette idée, ce mémoire étudie les avantages et les inconvénients de l’association entre le Web sémantique et l’histoire. D’un côté, on retrouve une nouvelle configuration du Web sous forme de données liées qui tente de s’inscrire dans un cadre pratique et, de l’autre, une discipline qui souhaite comprendre et préserver les faits passés. La réunion des deux concepts nécessite une implication interdisciplinaire entre programmeurs, professionnels en sciences de l’information et historiens. Face à ce travail interdisciplinaire, quels sont les enjeux et le rôle de l’historien dans le développement d’une plate-forme sémantique sur le patrimoine québécois?
Pour répondre à cette question, ce mémoire explique les liens étroits qui existent entre la discipline historique et les données liées. Après avoir défini un ensemble de concepts fondateurs tels que le Resource Description Framework (RDF), l’Uniform Resource Identifier (URI), les fichiers d’autorité et les ontologies, ce mémoire associe un corpus de personnes du Répertoire du patrimoine culturel du Québec (RPCQ) avec DBpedia, un joueur majeur du Web sémantique. Cette démonstration explique comment le patrimoine québécois s’articule dans le nuage des données liées. De cette expérimentation découle deux constats qui démontrent l’importance de l’implication historienne dans une structure sémantique. Le Québec n’a pas d’autorité sur ses propres données et on ne retrace actuellement que la grande histoire du Québec sans entrer dans ses particularités.