« Trente piastres de récompense » : Le contrôle et la fuite d’esclaves à la Nouvelle-Orléans, 1816-1827

Résumé

Ce mémoire se concentre sur la fuite d’esclaves à la Nouvelle-Orléans entre 1816 et 1827. Plus de mille annonces de fuite des journaux Le Courrier de la Louisiane et La Gazette de la Louisiane sont analysées dans le but de mieux comprendre les diverses stratégies de résistance des esclaves louisianais à travers leur marronnage. En dépit des règlements qui sont censés contrôler les esclaves, comment parviennent-ils à s’enfuir? Comment parviennent-ils à s’octroyer une certaine liberté? Plusieurs lieux de fuite se dessinent à la Nouvelle-Orléans. Les bayous, les cyprières, les maisons de jeux, les marchés de viande à la levée sont tous des endroits susceptibles, parmi d’autres, de cacher des marrons. La journée du dimanche passée à la Place Congo reflète aussi une autre réalité des résistances. À cet endroit, esclaves et libres interagissent entre eux au su et au vu de tous. Des amitiés se tissent et l’entraide se développe de part et d’autre de la barrière raciale. Les nombreuses lois ne suffisent pas à contrôler adéquatement les gestes des esclaves. En dépit des contrôles, ils réussissent à se forger des micro-espaces de liberté dans une nouvelle géographie des résistances. Qui sont ces esclaves fugitifs? Le profil type d’un esclave marron est un jeune homme d’environ 26 ans qui fuit seul. Par contre, mon mémoire démontre qu’il n’y a pas qu’un seul profil d’esclave fugitif. Enfants, femmes enceintes et personnes âgées peuvent décider de fuir. Quels sont les divers moyens utilisés pour réussir sa fuite? Ce mémoire tentera de répondre à tous ces questionnements.

Auteur
Année de publication
2014
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Sherbrooke
Nombre de pages
108
Ville
Sherbrooke
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