Que faire des fortifications? Les débats à Québec durant les années 1870

Résumé

L’Arrondissement historique du Vieux-Québec présente un des rares et des plus précoces exemples de conservation historique d’un patrimoine urbain en Amérique du Nord. Seule ville à avoir conservé ses fortifications, Québec figure à ce titre sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La question de la conservation ou du démantèlement des remparts opposa toutefois, au cours des années 1870-80, deux groupes d’opinions distincts; celui des progressistes, largement dominant, qui percevait la disparition des fortifications comme essentiel à l’évolution « normale » de la ville; et celui des romantiques qui cherchait tant bien que mal à faire valoir que la disparition de ces repères historiques causerait la perte d’un riche et irremplaçable patrimoine. Ce fut finalement l’intervention du gouverneur général du Canada, Lord Dufferin, qui, par l’entremise d’un compromis entre modernité et conservation, mit un frein aux entreprises de démantèlement déjà entamées et assura la pérennité des fortifications. Connu sous le nom de Dufferin improvements, le plan urbanistique alors imaginé servit également d’échappatoire au Conseil de ville, soulageant ce dernier d’une partie des coûts associés à de tels travaux et lui permettant d’éviter l’épineuse question des titres de propriété. Ce mémoire cherche à mettre en lumière les tenants et aboutissants de cette confrontation idéologique à travers le rappel des évènements et l’analyse détaillée des arguments véhiculés au cours de cette importante page d’histoire de la ville de Québec.

Année de publication
2013
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université Laval
Nombre de pages
176
Ville
Québec
Lien vers la référence
Exporter la référence