Narratives and Identities in the Saint Lawrence Valley, 1667-1720
Cette thèse pose des questions sur la construction de l’identité dans le contexte de la vallée du Saint-Laurent, ainsi que sur le rapport du récit à l’identité et ce dans l’optique de la micro-histoire. Utilisant les documents judiciaires, les registres paroissiaux, la correspondance personnelle, ainsi que quelques légendes, elle examine notamment la nature et la signification des contacts qu’eurent quelques résidents précis de la vallée du Saint-Laurent avec des habitants des colonies de New York et de la Nouvelle-Angleterre. Ces contacts eurent lieu à travers les affaires, le mariage, l’adoption et le commerce de fourrure. De pair avec un index nominal décrivant les origines et biographies sommaires de 694 résidents Européens de la Nouvelle-France provenant ni de la France ni des communautés autochtones, l’étude de ces quelques parcours individuels permet d’abord d’esquisser les contours d’une frontière coloniale dont la perméabilité étonne. En outre, ces études de cas permettent d’entrevoir quelques traces d’une dialectique entre choix personnels et les contraintes sociales qui se sont élaborées dans ce milieu colonial.