Les relations entre les Juifs de langue française et les Canadiens français à Montréal selon le Bulletin du Cercle Juif (1954-1968)

Résumé

L’arrivée des Juifs de langue française au Québec bouleverse des perceptions fortement enracinées chez les Canadiens français, qui liaient la langue et la religion, le groupe ethnique et la culture. À un point tel que les Canadiens français vont surnommer ces nouveaux immigrants Juifs catholiques. La présence de ces Juifs de langue française pose aussi la question de la place qu’ils doivent occuper dans la société canadienne-française car bien qu’ils partagent une culture commune avec les Canadiens français, ils se différencient d’eux par la religion.

Face à ces questions, dès les années cinquante, le Bulletin du Cercle Juif sent le besoin de faire connaître aux Canadiens français les Juifs de langue française et de définir les relations qu’il souhaite établir entre les Juifs francophones et les Canadiens français en abordant des sujets tels que la culture, les relations internationales, la question scolaire, le nationalisme et le biculturalisme. Par le fait même, cela l’amène à définir le modèle de la nation canadienne-française, un modèle qui tiendrait compte désormais de la présence des Juifs de langue française et d’autres groupes de langue française qui ne sont pas nécessairement catholiques.

La première partie de l’introduction explique pourquoi le Bulletin est une source incontournable pour étudier les relations entre les Juifs francophones et les Canadiens français. La deuxième partie définit la problématique de ce mémoire, ainsi que ses hypothèses. Les quatre courants historiographiques suscités par les relations entre les Canadiens français et les Juifs de langue française, et les études publiées à leur sujet, sont décrits dans la troisième partie. La quatrième partie précise les sources et la méthodologie utilisées dans l’analyse du discours du Bulletin. Cette introduction se termine par un plan décrivant les thèmes abordés par le Bulletin.

Année de publication
2000
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Montréal
Nombre de pages
162
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