Le rôle politique des abbés Pierre Maillard, Jean-Louis Le Loutre et François Picquet dans les relations franco-amérindiennes à la fin du Régime français (1734-1763)
Les abbés Pierre Maillard, Jean-Louis Le Loutre et François Picquet ont joué le rôle d’intermédiaires politiques entre l’administration coloniale de la Nouvelle-France et les Amérindiens de 1734 à 1763. Les pertes territoriales liées à la signature du traité d’Utrecht de 1713 incitent la France à maintenir son réseau d’alliances avec les Micmacs de l’Acadie et les Iroquois de la vallée laurentienne. La présence missionnaire s’avère alors essentielle pour mettre en application les politiques coloniales françaises. Les prêtres sont appelés à collaborer avec l’administration coloniale puisqu’ils possèdent un ascendant sur leurs ouailles lié à leur formation sacredotale ainsi qu’à leur connaisance des langues et des moeurs amérindiennes. En outre, leur entreprise de christianisation converge avec les intérêts politiques français. Les activités qu’ils mènent sur les scènes diplomatique et militaire montrent enfin qu’ils tentent de rendre l’attachement des Amérindiens à la religion catholique indissociable de la fidélité à la France.