La syndicalisation des travailleurs de l’amiante : le cas d’East-Broughton 1936-1943
Le 22 novembre 1942, un arrêt de travail se produit dans la section dite de l’empochage de la mine d’amiante Québec Asbestos d’East-Broughton. Dès lors il faut se demander si cet arrêt de travail est une grève ou un lock-out, car ce conflit se déroule pendant une période de crise où le gouvernement interdisait toute grève ou lock-out. A travers ce conflit, on remarque que les mineurs se regroupent pour mettre leurs intérêts en commun. A première vue il est certain que la question primordiale était un rajustement des salaires. Par contre, on peut aussi remarquer que la question de la reconnaissance syndicale prend elle aussi une place importante à l’intérieur de cet arrêt de travail. Donc, mon projet de recherche concerne la syndicalisation dans l’industrie minière et plus particulièrement la syndicalisation des travailleurs de l’amiante : le cas d’East-Broughton 1936-1943. Dans ce travail, il sera question de la formation du Syndicat National Catholique de l’Amiante d’East-Broughton (S.N.C.A.E.B.) et des problèmes rencontrés par ce dernier pour sa reconnaissance par la compagnie Québec Asbestos Corporation. En particulier, j’analyserai les événements qui se sont produits lors du lock-out de ladite mine, fin 1942 et début 1943.