L’intervention militaire en octobre 1970 et la Loi sur les mesures de guerre : modalités et réactions

Résumé

James Richard Cross, attaché commercial de Haut-Commissariat de la Grande-Bretagne, est enlevé à son domicile le 5 octobre 1970 par le Front de Libération du Québec. La crise d’octobre 1970 débute. Cinq jours plus tard, devant la lenteur des négociations, une autre cellule felquiste enlève Pierre Laporte, vice-premier ministre du gouvernement du Québec. Devant l’appui considérable des objectifs du manifeste du FLQ et devant les demandes de la mairie de Montréal et du gouvernement provincial, le gouvernement fédéral proclame l’état « d’insurrection appréhendée » au Québec. Dès lors, sous la Loi sur la défense nationale, l’armée canadienne intervient en renfort au pouvoir civil le 15 octobre 1970. En pleine nuit, le 16 octobre 1970, Trudeau applique la Loi sur les mesures de guerre suspendant temporairement les libertés civiles. Le FLQ devient une organisation illégale.

Pour notre étude, nous avons étudié les modalités de l’intervention militaire lors de la crise d’octobre 1970. Notre travail constitue une première évaluation du rôle des militaires lors des événements d’octobre 1970. Ensuite, nous avons étudié les réactions de divers groupes de la société québécoise et la couverture médiatique attribuée à deux lois marquantes de cette crise: la Loi de la défense nationale et la Loi sur les mesures de guerre. Le cadre temporel de notre mémoire touche seulement à la crise.

Dans le premier chapitre, nous avons abordé les modalités de l’intervention militaire lors de la crise d’Octobre 1970 sous plusieurs angles : la préparation, le déploiement, les unités et l’équipement réquisitionnés, les différents mandats et le déroulement quotidien des opérations. Nous présentons également les différentes positions sur l’importance jouée par les militaires lors de la crise d’octobre 1970. Certaines opinions restent contradictoires dans l’élaboration de la stratégie politique employée contre le FLQ.

L’intervention militaire et l’application de la Loi sur les mesures de guerre, pour la première fois en temps de paix, suscitent une tollé de réactions à travers le Canada. Dans notre deuxième chapitre, nous abordons les diverses réactions dans la société québécoise. Nous nous sommes appuyés sur les groupes suivants : les politiciens fédéraux et provinciaux au pouvoir et dans l’opposition, la Chambre de commerce de Montréal, le clergé catholique, les différentes commissions d’enquête, le mouvement syndical, le mouvement étudiant, le Comité québécois pour la défense des libertés et la Ligue des droits de l’homme.

Nous avons consacré notre troisième chapitre à la couverture médiatique lors de la crise d’octobre 1970. Pour être plus précis, nous avons étudié la réaction des différents médias écrits, à l’aide des éditoriaux et textes d’opinion des collaborateurs, aux deux lois mentionnées antérieurement. Nous nous sommes concentrés sur les journaux montréalais suivants : Le Devoir, La Presse, Québec-Presse, The Montreal Star, The Gazette. Seule exception à la règle, The Globe and Mail qui possède une couverture à l’échelle canadienne.

Année de publication
2009
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université du Québec à Montréal
Nombre de pages
155
Lien vers la référence
Exporter la référence