L’institut canadien de Québec (1848-1898), agent de promotion de la vie culturelle à Québec : mythes et réalité
L’Institut Canadien de Québec, dans son premier demi-siècle d’existence, de sa fondation en 1848 au virage majeur de sa principale activité, la bibliothèque, qui passa du statut « privé » à celui de « publique, gratuite et municipale » en 1898, fut-il un agent de promotion culturelle pour le public de Québec ou une sorte de cénacle fermé, composé d’une certaine élite intellectuelle n’ayant eu que peu d’impact sur le développement de la culture de la ville? Tel est le thème de la recherche de ce mémoire.
Après avoir retracé les multiples facettes du contexte de cette époque et avoir décrit la naissance et l’itinéraire de cette société en se référant à l’opinion des contemporains et aux témoignages des historiens, nous avons d’abord cherché à préciser de quelle culture il était alors question, pour ensuite faire la démonstration du degré d’influence des activités de cette association dans le domaine des lettres, des arts et des sciences. D’une réflexion critique de ce rôle culturel qualifié de brillant et utile par plusieurs observateurs, se dégage la conclusion suivante, qui transcende a la fois la réalité et le mythe : l’Institut Canadien de Québec, seul survivant de la quarantaine d’Instituts canadiens qui virent le jour au XIXe siècle, a joué un rôle global à la fois partagé, et à portée limitée dans la vie intellectuelle de Québec durant la seconde moitié du XIXe siècle.