L’image du pharmacien et les pratiques pharmaceutiques dans la presse de Sherbrooke (1837-1908)

Résumé

De 1830 à 1908, la pharmacie à Sherbrooke se transforme considérablement. Dans une première phase, de 1830 à 1854, l’absence de pharmacien fait en sorte que les malades doivent faire appel aux services du médecin, du marchand ou encore aux différents recours de la médecine populaire. Les marchands sont ceux qui profitent le plus de ce commerce des médicaments et certains d’entre-eux orientent tellement leur boutique vers la pharmacie qu’il adoptent le titre de droguiste. La deuxième phase, de 1854-1872, est marquée par la juxtaposition de deux modèles de pharmacie: une pharmacie dite médicale et une pharmacie commerciale. C’est une période de transition où les pharmaciens cherchent à définir leur boutique et leur position par rapport aux mondes médical et commercial. La troisième phase, 1872-1890, est une période de stabilité dominée par trois pharmaciens : William Ibbotson, T. J. Tuck et J. R. McBain. Ponctuée par un mouvement de professionnalisation, avec l’avènement de l’Association pharmaceutique du Québec en 1875, c’est une période où la pharmacie consolide sa position. Enfin, la quatrième phase, 1890-1908, est une période charnière, entre une pharmacie d’officine et une autre industrielle. À Sherbrooke, ce sont des années animées, le nombre de pharmacien augmentant rapidement. Ces pharmaciens font face à une concurrence endogène, celle des autres pharmaciens, et à une concurrence exogène, celle des médicaments prêts-à-consommer.

Auteur
Année de publication
1994
Type
Mémoire de maîtrise
Université
Université de Sherbrooke
Ville
Sherbrooke
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