Rébellion : Le soulèvement patriote de 1837 au Bas-Canada
En 1837, on a d’abord cru que le Canada français venait d’amorcer une véritable insurrection contre ses maîtres britanniques. Pourtant, la rébellion des Patriotes, dans plusieurs villages de la vallée du Richelieu et à Saint-Eustache, ne sera suivie que d’une tentative avortée de libération, en 1838.
Quelles étaient les véritables causes d’un tel mécontentement?
En 1759, la Nouvelle-France est conquise par la force; les Français sont défaits. Trente ans plus tard, près de 90 % de la population demeurait malgré tout francophone et catholique.
Loyaux à l’Angleterre malgré la Révolution américaine, et combattant les envahisseurs américains en 1812, certains Canadiens français ont tout de même pris les armes contre leurs gouvernants anglais.
Non seulement les vagues successives d’immigration anglaise avaient nettement pour but d’assimiler les Canadiens français, les politiques gouvernementales les écartaient du monde des affaires et des postes politiques importants. Même l’éloquence d’un Louis-Joseph Papineau n’arriverait pas à mettre fin aux injustices.
Rébellion de Joseph Schull constitue une passionnante chronique de cette imprévisible « levée d’armes ».
D’abord publié en 1971, Rébellion ne se satisfait pas de retracer les causes de la colère du Canada français; ce livre démontre à quel point cette page tragique et mémorable de notre histoire a peut-être paradoxalement été, à sa façon, à l’origine de ce « partenariat » qui a construit le Canada.