Laure Gaudreault : la syndicaliste de Charlevoix

Série ou collection
Les Grandes figures; 44
Année de publication
2005
Éditeur
Montréal : XYZ, 2005
Description matérielle
171 p. : ill. ; 22 cm
Cote
LA/2325/G267g/2005
ISBN
289261421X
Résumé

On se demande parfois pourquoi des jeunes filles comme Laure Gaudreault choisissaient d’enseigner dans les campagnes du Québec. C’était un métier difficile, peu valorisé par les paysans. Les enfants, turbulents à souhait, avaient souvent le même âge que celles qui leur faisaient la classe, il fallait enseigner toutes les années du primaire en même temps et se battre pour se faire écouter. Et pour cela, elles recevaient, en 1906, le dérisoire salaire de 140 $ par année! À ce   prix-là, il valait mieux se faire religieuse. Sans doute, mais alors, adieu la liberté!

Laure Gaudreault était impétueuse. Et puis, elle avait la certitude d’être dans son droit quand elle réclamait de meilleures conditions pour les institutrices. À tout moment, elle brandissait les enseignements de l’encyclique Rerum novarum de Léon XIII, publiée en 1891. Le pape y dénonçait les abus des riches qui jetaient des populations entières dans la misère sans qu’elles puissent se défendre comme cela avait été le cas autrefois avec le soutien des corporations.

C’est en 1936 que Laure Gaudreault fonde l’Association catholique des institutrices rurales de La Malbaie (ACIR). Ce sera le premier regroupement d’enseignants de la province de Québec. Laure Gaudreault se battra pour lui pendant trente ans, y compris contre Maurice Duplessis qu’elle exécrait. L’Association connaîtra transformations et fusions pour devenir un puissant organisme provincial et culminer, en 1967, en un regroupement qui prendra le nom de Corporation des enseignants du Québec (CEQ). Mais Laure Gaudreault aura alors tiré sa révérence...

Ce parcours remarquable de la syndicalisation des enseignants, on le doit en grande partie au courage d’une combative institutrice du comté de Charlevoix. Cette femme a été exceptionnelle. Il faudrait bien qu’on le dise haut et fort. 

Notes
« Récit biographique » — P. [4] de la couv. Comprend des références bibliographiques : p. 169-170. Filmographie : p. 171.
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