L’usurpation de la souveraineté autochtone : le cas des peuples de la Nouvelle-France et des colonies anglaises de l’Amérique du Nord
En étudiant les ouvrages de droit international publiés entre le XVIe et le XVIIIe siècle ainsi que les relations diplomatiques que les puissances coloniales entretenaient entre elles ou avec les autochtones, on constate que, à cette époque, une majorité d’auteurs reconnaissaient l’indépendance des peuples autochtones; plusieurs d’entre eux affirmaient que ceux-ci occupaient leurs territoires de chasse, qui ne pouvaient pour cette raison être accaparés par les puissances européennes. Au XIXe siècle, les juristes ont rejeté ces thèses. L’objet de cet ouvrage est de décrire ce changement de perspective, pour ne pas dire de paradigme, en analysant d’un point de vue juridique les relations entretenus par les couronnes de France et d’Angleterre avec les peuples autochtones de l’Amérique du Nord.