Figures marquantes de notre histoire : Louis Hébert (1575-1627) et Marie Rollet (1580-1649)
Jusqu’à l’âge de 27 ans, Louis Hébert vit en plein cœur de Paris. Son père, aussi apothicaire, gère neuf maisons dans le voisinage de Louvre avant que les guerres de religion le conduisent à la ruine et à l’emprisonnement pour dettes. Louis Hébert s’inscrit dans cette tradition familiale par cinq ans d’études sérieuses sous la direction d’un maître. Il apprend à connaître les vertus des plantes qui constituent plus de 80 % des remèdes de l’époque. Il fallait connaître les qualités des racines, des tiges, des feuilles, des fleurs, des fruits et en plus connaître les procédés de transformation et les dosages utiles. Il a échoué dans sa tentative d’établissement à Paris, d’où ses séjours à Port-Royal, avant sa venue à Québec avec sa famille en 1617. Il a veillé à assurer la subsistance de sa famille, et il a soigné la population avant son décès en janvier 1627. Il a envoyé en France des plantes jusque-là inconnues. Quant à Marie Rollet, elle a pris soin de jeunes amérindiennes laissées à Québec par Champlain en 1629 et leur a assuré, à elles et à d’autres, un service particulièrement accueillant. Louis Hébert et Marie Rollet ont entretenu des relations exceptionnelles avec les Amérindiens.
Date : 12 septembre 2018 à 19 h
Invité : Jacques Mathieu, historien et professeur émérite de l’Université Laval
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : Auditorium de la Grande Bibliothèque
À propos de Jacques Mathieu
Jacques Mathieu est professeur émérite de l’Université Laval. Spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-France et des études multidisciplinaires, il a publié une vingtaine de livres, seul ou en collaboration. Il a participé à des réalisations en archivistique, archéologie, ethnologie, histoire et muséologie où il a défini le concept de l’exposition inaugurale et permanente MÉMOIRES au Musée de la civilisation de Québec. Il a codirigé le programme de recherche sur l’émigration française en Canada qui a abouti à la création d’une maison de l’émigration à Tourouvre au Perche. Ses ouvrages les plus connus sont un manuel d’histoire de la Nouvelle-France produit en France, une étude du premier livre de plantes du Canada publié à Paris en 1635 et un inventaire de la population du Canada entre 1723 et 1745. Il a dirigé une dizaine d’étudiants au doctorat et une trentaine à la maîtrise. Il a remporté de nombreux prix et distinctions dont le prix Gérard-Morisset 2014 en patrimoine culturel, un des grands Prix du Québec.