Crise de Saint-Léonard

Résumé

La Crise de Saint-Léonard désigne une série d’événements relatifs à la question de la langue d’enseignement dans les écoles publiques, survenus entre les années 1967 et 1969 au Québec, tout particulièrement dans la municipalité de Saint-Léonard au nord-est de la ville de Montréal. Ces événements font éclater au grand jour la crise linguistique qui couve dans la métropole du Québec, et qui découle en bonne partie de l’anglicisation croissante des nouveaux arrivants. Constituant l’immigration la plus nombreuse à l’époque, les Italiens, qui préfèrent s’intégrer à la minorité anglophone plutôt qu’à la majorité francophone, se retrouvent au centre des événements. La crise de Saint-Léonard devient vite le symbole et la métonymie d’une problématique plus générale : celle du statut et de l’avenir de la langue française au Québec. Dans le sillage de la crise de Saint-Léonard, le Québec adopte ses premières grandes lois linguistiques : la loi 63 sous le gouvernement de l’Union nationale en 1969, la loi 22 sous le gouvernement libéral en 1974 et enfin, la loi 101 en 1977 sous le Parti québécois.

Exporter la référence