L’auteur est un anthropologue de formation. Spécialiste de l’histoire et des systèmes religieux autochtones, il enseigne présentement au Département d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke.

L’ouvrage se penche sur l’histoire sociale et économique des Autochtones depuis le 19^e siècle et également sur la nature des rapports de ces derniers avec la société québécoise. L’originalité de l’ouvrage tient au fait qu’il apporte une vision nuancée du préjugé selon lequel les populations autochtones sont confinées dans leurs réserves. Pour cela, il fait ressortir leur degré élevé de mobilité, d’autonomie et de participation active à la société et à l’économie nationale.

Gélinas se penche également sur les politiques canadiennes en y dégageant trois grandes phases. La première en est une d’assimilation et d’émancipation économique. La seconde se veut être une politique très passive sans changement majeur après la Première Guerre mondiale. À partir de 1945, l’auteur démontre à travers son ouvrage que la politique du régime canadien a pris un tournant beaucoup plus humaniste puisque la population a reconnu l’effort de guerre des Amérindiens durant les deux grands conflits du 20^e siècle, mais également une connaissance plus accrue des Droits de l’Homme. Le tout mena à l’obtention du droit de vote au fédéral en 1960, puis au droit de vote au Québec à partir de 1969.