La tragédie d’un peuple. Histoire du peuple acadien de ses origines à nos jours
L’angliciste français Émile Lauvrière (1866—1954) découvre l’Acadie à travers l’Evangéline de Longfellow. Il se fascine pour le destin du peuple acadien et décide d’en rédiger l’histoire. Son travail est récompensé en 1924 par le prix Gobert de l’Académie française. Émile Lauvrière consacre ensuite le reste de sa vie à l’histoire acadienne. Il fonde, avec le diplomate Robert de Caix de Saint-Aymour, le comité France-Acadie qui se donne pour mission d’aider les jeunes Acadiens souhaitant étudier en France et de promouvoir le français en Acadie.
La Tragédie d’un peuple est en grande partie fondée sur le travail de l’historien Célestin Moreau. Émile Lauvrière y parcourt chronologiquement l’histoire acadienne, en cinq parties qui décrivent tour à tour la colonisation française, la conquête anglaise et la dispersion des Acadiens. S’y ajoutent quelques remarques sur l’Acadie contemporaine. Bien que le texte d’Émile Lauvrière soit fortement marqué par un préjugé défavorable envers l’action de l’Angleterre, son livre reste une synthèse incontournable de l’histoire de l’Acadie.
Références
Azarie Couillard Després, En marge de La Tragédie d’un peuple de M. Emile Lauvrière, Desclée de Brouwer, Bruges, 1925; Robert Le Blant, RHC, vol. 35, n° 122, 1948, p. 109-110; Marcel Trudel, RHAF, vol. 3, n° 3, 1949, p. 462-464; René de Kerallain, RH, tome 146, fasc. 1 (1924), p. 92-94.