Histoire de la Louisiane française
Fruit de plus de vingt ans de travail, cette enquête historique et économique sur l’évolution de la Louisiane se décline en cinq volumes. Son auteur, l’historien Marcel Giraud (1900—1994), est un pionnier des études américanistes. Disciple de Lucien Febvre, il est surtout connu comme celui ayant publié Le métis canadien, sa monumentale thèse de doctorat.
Dans le premier tome intitulé Le Règne de Louis XIV, 1698-1715 et le deuxième tome (Années de transition, 1715-1717), Giraud s’intéresse aux relations à la fois commerciales, mais également de pouvoir entre la colonie et la métropole. L’historien met beaucoup l’accent sur les débuts difficiles de la colonisation et sur la politique à la petite semaine.
Le troisième tome ayant pour titre L’Époque de John Law, 1717-1720 se découpe en deux parties. La première a pour objet une sorte d’histoire économique de la Louisiane où l’auteur analyse le financement de la Compagnie d’Occident et celui de la colonie. La seconde partie de l’ouvrage est cependant beaucoup plus classique dans son approche, car elle se penche sur l’histoire de la colonie en elle-même.
Le quatrième tome (La Louisiane après le système de Law, 1721-1723) survole dix années de gestion de la colonie qui mènera à la rétrocession du territoire à la couronne française en 1731. L’auteur se penche en première partie de ce quatrième tome sur la mise en régie de la Compagnie en 1721 en analysant sa gestion jusqu’à la rétrocession de la colonie au pouvoir royal en 1731.
Le dernier volume de cette étude (La Compagnie des Indes [1723-1731]) reste inachevé, puisque l’auteur est décédé avant d’avoir terminé son œuvre.
Références
Guy Frégault, RHAF, vol. 7, n° 4, 1954, p. 573-577; C. Laroche, Revue historique, vol. 214, n° 2, 1955, p. 337-342; Jean Tarrade, Revue historique, vol. 242, n° 1, 1969, p. 195-197; Nathan Wachtel, college-de-france.fr, 1994; Émile Lizé, Dix-huitième Siècle, n° 8, 1976, p. 468-469; Charles Verlinden, RBPH, tome 46, fasc. 3, 1968, p. 905-907; Alfred Sauvy, Population, 8ᵉ année, n° 3, 1953, p. 607.