Figures marquantes de notre histoire : Robertine Barry (1863-1910)
Femme de lettres et de culture, promotrice d’une meilleure éducation pour les filles, Robertine Barry a laissé sa marque sur le Québec du tournant du XXe siècle.
Chroniqueuse et courriériste du cœur au journal La Patrie, elle est l’auteure en 1895 d’un recueil de contes ruraux, Fleurs champêtres, qui crée un petit scandale, accusé de ne pas accorder assez d’attention à la religion. Robertine Barry reçoit dans son salon de la rue Saint-Denis les artistes et intellectuels libéraux de son temps, parmi lesquels le jeune poète Émile Nelligan, qui deviendra son protégé. Elle s’engage dans une multitude de causes pour l’amélioration des conditions de vie des enfants, des vieillards et des femmes, qui la révoltent en cette époque industrielle remplie d’injustices. Son grand rêve? Voir des femmes devenir professeures d’université. Elle mourra en 1910 avant d’avoir pu le voir se réaliser.
Date : 5 novembre 2019 à 19 h
Invitée : Sophie Doucet, historienne
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : Auditorium de la Grande Bibliothèque
À propos de Sophie Doucet
Sophie Doucet est docteure en histoire de l’Université du Québec à Montréal et postdoctorante à l’Université Concordia. Ses recherches portent sur l’histoire des femmes, des familles et des émotions. Sa thèse s’est penchée sur le paysage émotionnel de la bourgeoise montréalaise Marie-Louise Globensky (1849-1919) alors que son mémoire de maîtrise s’intéressait à l’idéologie de la pionnière du journalisme féminin Joséphine Marchand (1861-1925). Sophie Doucet a remporté le prix Hilda-Neatby du Comité canadien d’histoire des femmes de la Société historique du Canada en 2018 pour le meilleur article en langue française. Avant de revenir à l’Université pour faire une thèse de doctorat, elle a travaillé pendant près de 10 ans comme journaliste pigiste, notamment en Chine.