Exceptionnel succès du premier grand atelier de formation et de contribution à Wikipédia sur le thème de l’histoire du syndicalisme
Vendredi dernier, le 31 mai 2019, se déroulait, au siège social de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le premier de quatre grands ateliers de formation et de contribution à Wikipédia, Wikisource et Wikimédia Commons, organisé par la Fondation Lionel-Groulx dans le cadre de son projet « L’histoire du Québec et de l’Amérique du Nord francophone dans les wikimédias ».
Allocution de Pierre Graveline
Bonjour ! Je m’appelle Pierre Graveline et je suis le directeur général de la Fondation Lionel-Groulx.
Je vous souhaite la plus cordiale des bienvenues et je vous remercie d’avoir accepté notre invitation à participer à cette activité de formation et de contribution aux wikimédias. En guise de cadeau de bienvenue, il me plait plaisir de vous offrir un exemplaire du beau livre Dix journées qui ont fait le Québec réalisé par notre fondation.
Je salue la présence parmi nous de monsieur Jacques Rouillard, le grand historien du syndicalisme québécois.
Je remercie nos partenaires qui ont rendu possible la tenue de cet événement : le Centre d’histoire et d’archives du travail dit le CHAT, la Centrale des syndicats du Québec, la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec. Un merci tout particulier à Isabelle Gareau qui nous accueille gracieusement dans cette salle Louis-Laberge et qui prête généreusement à ce projet un stagiaire pour une durée de 10 semaines. Merci Isabelle !
Avant de laisser la place aux trois personnes qui animeront cette journée – Mathieu Gauthier-Pilote, notre chargé des projets numériques à la Fondation, Jérémy Bouchez, notre wikimédien en résidence et Hamza Tabaïchount, notre stagiaire qui les assistera, permettez-moi de vous dire quelques mots au sujet de ces fameux wikimédias qui nous rassemblent aujourd’hui.
De quoi parlons-nous quand nous parlons de Wikipédia, de Wikisource de Wikimedia Commons et des autres projets wikimédiens ?
Nous parlons d’un grand projet sans but lucratif, à vocation pédagogique, créé en 2001 par une fondation américaine, la Wikimedia Foundation, financée à près de 80% par des dons individuels de moins de 15 $ US, et qui compte aujourd’hui des sections dans une quarantaine de pays dont les principaux pays francophones.
Nous parlons d’une médiathèque en ligne, Wikimedia Commons, qui contient plus de 54 millions de fichiers utilisables gratuitement.
Nous parlons d’une bibliothèque en ligne, Wikisource, qui contient plus de 262 000 textes en langue française libres et gratuits.
Nous parlons surtout d’une encyclopédie en ligne, universelle et multilingue, Wikipédia, qui en moins de deux décennies est devenue le 5e site Internet le plus visité au monde, après Google, YouTube, Facebook et le site chinois Baidu.
… Une encyclopédie dont la version en langue française contient plus de 1700 portails thématiques regroupant 2 100 000 articles, produits par quelque 19 000 contributeurs actifs, consultés chaque mois par plus de 30 millions de visiteurs uniques à travers le monde.
… Une encyclopédie devenue la principale source d’information sur Internet et, il faut en prendre conscience, devenue la principale source d’information des Québécoises et des Québécois, notamment chez les jeunes générations.
Quand nous parlons des wikimédias, nous parlons en somme de la plus importante entreprise de partage et de diffusion des connaissances de l’histoire de l’humanité. Multipliée par 10 000, l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert de notre époque. Comment pourrions-nous ne pas en être ?
Pour la Fondation Lionel-Groulx dont la mission est d’œuvrer au développement et au rayonnement de la nation québécoise par la promotion de son histoire, de sa langue et de sa culture, il ne fait aucun doute que le Québec ne peut se permettre de manquer le bateau de cette extraordinaire entreprise. Nous ne pouvons pas nous contenter d’en être un parent pauvre.
Or, malheureusement, c’est ce que nous sommes actuellement. Les études que nous menons depuis 2014 le démontrent clairement, notamment en ce qui concerne notre histoire.
Sur les 27 000 articles rattachés au portail général sur le Québec, 6000 sont classés dans la catégorie « Histoire du Québec ». La très, très vaste majorité en est au stade de la simple ébauche.
Sur le thème qui nous réunit aujourd’hui, « le syndicalisme québécois et son histoire », on compte à peine une centaine d’articles dont 80 % ne sont que des ébauches. Je le souligne à titre d’exemple : il n’y a même pas une ébauche de texte sur la grève générale de 1972, pourtant la plus importante grève de l’histoire du Québec !
Cette situation déplorable ne peut plus être ignorée. Nous avons tous et toutes la responsabilité de nous atteler à relever ce défi : accroître et enrichir les contenus sur le Québec et son histoire dans Wikipédia, rendre disponible dans Wikisource nos grands textes historiques qui sont du domaine public, diffuser dans Wikimedia Commons des contenus visuels qui témoignent de notre histoire et, pour ce faire, créer, dans chacun de nos milieux, dans chacune de nos organisations, une communauté d’individus qui en assume la responsabilité.
La Fondation Lionel-Groulx est là pour vous accompagner. En soutenant, par exemple, vos travaux sur l’histoire du syndicalisme québécois, en préparant aussi avec vous, si vous le souhaitez, d’autres séances de formation dans vos organisations.
Devenir un wikimédien n’a rien de sorcier. Il y a bien sûr un apprentissage à faire, des règles à comprendre et à respecter, des ressources à connaître et à utiliser. C’est ce que vous apprendrez aujourd’hui.
Cela fait, vous serez tous à même, dès maintenant, d’apporter votre pierre à cette œuvre collective qui sert le bien commun de notre nation et de l’humanité, de devenir des bâtisseurs de cette cathédrale des connaissances des temps modernes.
Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une excellente journée !
Je passe maintenant la parole à un expert des wikimédias, un informaticien passionné d’histoire, le chargé des projets numériques de la Fondation, Mathieu Gauthier-Pilote.