Figures marquantes de notre histoire : Gabrielle Roy (1909-1983)
Née et éduquée au Manitoba, où elle exerce d’abord le métier d’institutrice et se consacre à l’art dramatique, Gabrielle Roy se tourne vers l’écriture à la suite d’un séjour de deux ans en Europe. Elle obtient un succès international avec son premier roman, Bonheur d’occasion (1945), dont l’action se déroule dans le quartier montréalais de Saint-Henri au début de la Deuxième Guerre mondiale. Quelques années plus tard, elle élit domicile à Québec et à Petite-Rivière-Saint-François, fuyant la vie publique et se consacrant tout entière à la poursuite de son œuvre, qui comprend des romans (Alexandre Chenevert), des nouvelles (Un jardin au bout du monde), des récits d’inspiration manitobaine (Ces enfants de ma vie), avant de se conclure par une grande autobiographie posthume intitulée La Détresse et l’Enchantement. Reconnue par les plus hautes distinctions, lue aussi bien par le grand public que par les spécialistes, l’œuvre de Gabrielle Roy se distingue par un style simple et personnel, par un regard compatissant sur les êtres les plus humbles et par un sens aigu de la diversité et de la fraternité humaines.
Date : 20 octobre 2020 à 19 h
Invité : François Ricard, professeur de littérature
Animateur : Éric Bédard, historien
Lieu : En webdiffusion
À propos de François Ricard
Né à Shawinigan en 1947, François Ricard a été professeur de lettres à l’Université McGill de 1971 à 2010. Il a publié de nombreux livres et articles sur Gabrielle Roy (Introduction à l’œuvre de Gabrielle Roy, 1975; Gabrielle Roy, une vie, 1996; Album Gabrielle Roy, 2014) et sur Milan Kundera (Le dernier après-midi d’Agnès, 2003; Le roman de la dévastation, 2020). Il a également signé des essais : La littérature contre elle-même (1985), La Génération lyrique (1992), Chroniques d’un temps loufoque (2005), Mœurs de province (2014), La Littérature malgré tout (2018). Pour ses travaux, François Ricard a reçu notamment la Grande médaille de la francophonie de l’Académie française (2001), la Médaille de l’Académie des lettres du Québec (2011) et le prix de littérature Athanase-David du gouvernement du Québec (2018).