TY - THES AU - François Hudon AB -

Dans toute société moderne, l’hôpital est une institution dont l’importance est omniprésente et fondamentale. Pensons seulement aux Hôtels-Dieu de Québec et de Montréal, qui volent le jour au moment même de la fondation de ces deux villes. Les rôles qu’a joué l’hôpital dans la société ont pu changer, de même que les perceptions que s’en faisaient les gens ont pu évoluer. Néanmoins, force est de constater que l’hôpital joue un rôle-clé dans le milieu ou il est implante. Il comble des besoins pour des groupes sociaux et il est le champ de confrontation de multiples forces et pouvoirs extérieurs et intérieurs. Mais il compte aussi sur ces clientèles pour ses propres besoins : gestion; financement, équipement, entre autres. L’hôpital constitue donc un microcosme de la société, une micro-société reproduisant, à échelle réduite, la société en général. Ceci est notre hypothèse de départ.

Pour étayer cette hypothèse, nous avons choisi d’étudier une institution hospitalière que nous connaissons bien et dont l’importance et la reconnaissance sont significatives. II s’agit de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, pour lequel nous avons déjà fait paraître une histoire en 1997. Nous ne faisons pas ici l’histoire de cet hôpital. Nous prenons cependant son cas, puisque nous le connaissons, pour démontrer notre hypothèse. Pour ce faire. nous avons retenu la période 1880-1960, soit de la fondation de l’hôpital Notre-Dame a l’adoption de la loi créant l’Assurance-hospitalisation. Celle-ci va venir bouleverser le monde hospitalier et est une toute autre page d’histoire.

Au cours de ces quatre-vingts années, nous verrons comment la perception de l’hôpital évolue dans la population et comment l’hôpital a répondu aux demandes des clientèles qui le fréquentent. Nous rendons compte également dans cette thèse de nombreuses autres questions que nous avons regroupés à l’intérieur de trois axes de recherche qui sont les suivants : qui vient à l’hôpital; comment est financé l’hôpital, et qui gère l’hôpital.

Ce faisant, nous constatons que la « population » qui fréquente l’hôpital n’est pas composée que des personnes malades qui y reçoivent des soins. D’autres clientèles sont présentes à l’hôpital, parallèlement, pour des motifs variés : les médecins et le personnel pour leur travail, les gouverneurs pour les contacts et l’exercice de leur philanthropie, différents représentants de gouvernements et d’organismes subventionnaires pour superviser et contrôler la gestion de l’institution (des sommes investies en particulier), etc.

Ainsi, l’hôpital est bien un microcosme de la société. Il est une plaque tournante sur laquelle circulent e t reviennent continuellement le nombreuses clientèles diverses aux intérêts varies et qui se côtoient et entrent en contact. L’hôpital est donc une institution de soins, mais, à la lumière de notre analyse, il est un lieu d’échanges ou se prennent des décisions, se débattent des idées, mais aussi où sont défendus des intérêts et des positions. Car, en tant qu’institution, l’hôpital doit constamment s’adapter aux changements produits dans la société, de façon à intégrer les nouveaux besoins et répondre aux nouvelles attentes qu’il suscite.

CY - Montréal DA - 08/1996 M3 - Thèse de doctorat N2 -

Dans toute société moderne, l’hôpital est une institution dont l’importance est omniprésente et fondamentale. Pensons seulement aux Hôtels-Dieu de Québec et de Montréal, qui volent le jour au moment même de la fondation de ces deux villes. Les rôles qu’a joué l’hôpital dans la société ont pu changer, de même que les perceptions que s’en faisaient les gens ont pu évoluer. Néanmoins, force est de constater que l’hôpital joue un rôle-clé dans le milieu ou il est implante. Il comble des besoins pour des groupes sociaux et il est le champ de confrontation de multiples forces et pouvoirs extérieurs et intérieurs. Mais il compte aussi sur ces clientèles pour ses propres besoins : gestion; financement, équipement, entre autres. L’hôpital constitue donc un microcosme de la société, une micro-société reproduisant, à échelle réduite, la société en général. Ceci est notre hypothèse de départ.

Pour étayer cette hypothèse, nous avons choisi d’étudier une institution hospitalière que nous connaissons bien et dont l’importance et la reconnaissance sont significatives. II s’agit de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, pour lequel nous avons déjà fait paraître une histoire en 1997. Nous ne faisons pas ici l’histoire de cet hôpital. Nous prenons cependant son cas, puisque nous le connaissons, pour démontrer notre hypothèse. Pour ce faire. nous avons retenu la période 1880-1960, soit de la fondation de l’hôpital Notre-Dame a l’adoption de la loi créant l’Assurance-hospitalisation. Celle-ci va venir bouleverser le monde hospitalier et est une toute autre page d’histoire.

Au cours de ces quatre-vingts années, nous verrons comment la perception de l’hôpital évolue dans la population et comment l’hôpital a répondu aux demandes des clientèles qui le fréquentent. Nous rendons compte également dans cette thèse de nombreuses autres questions que nous avons regroupés à l’intérieur de trois axes de recherche qui sont les suivants : qui vient à l’hôpital; comment est financé l’hôpital, et qui gère l’hôpital.

Ce faisant, nous constatons que la « population » qui fréquente l’hôpital n’est pas composée que des personnes malades qui y reçoivent des soins. D’autres clientèles sont présentes à l’hôpital, parallèlement, pour des motifs variés : les médecins et le personnel pour leur travail, les gouverneurs pour les contacts et l’exercice de leur philanthropie, différents représentants de gouvernements et d’organismes subventionnaires pour superviser et contrôler la gestion de l’institution (des sommes investies en particulier), etc.

Ainsi, l’hôpital est bien un microcosme de la société. Il est une plaque tournante sur laquelle circulent e t reviennent continuellement le nombreuses clientèles diverses aux intérêts varies et qui se côtoient et entrent en contact. L’hôpital est donc une institution de soins, mais, à la lumière de notre analyse, il est un lieu d’échanges ou se prennent des décisions, se débattent des idées, mais aussi où sont défendus des intérêts et des positions. Car, en tant qu’institution, l’hôpital doit constamment s’adapter aux changements produits dans la société, de façon à intégrer les nouveaux besoins et répondre aux nouvelles attentes qu’il suscite.

PB - Université de Montréal PP - Montréal PY - 1996 EP - 849 TI - L’hôpital comme microcosme de la société : enjeux institutionnels et besoins sociaux à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, 1880-1960 UR - http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk2/ftp02/NQ38806.pdf ER -