TY - THES AU - Robert Riopel AB -

Lorsqu’il a pris le pouvoir en novembre 1976, le Parti québécois s’est engagé à modifier les relations entre les groupes et l’État. Sous le régime libéral de 1970-1976, ces relations étaient tumultueuses. L’affrontement systématique entre l’État, les syndicats et le patronat caractérise cette période. A l’époque le gouvernement Bourassa prétendait qu’en s’opposant aux syndicats et en véhiculant un discours anti-syndical, il obtiendrait l’appui populaire. Sur le plan électoral cette stratégie fut un échec. Avec son projet de société concertée, le P.Q. tente de remplacer les rapports de forces permanents entre les groupes et l’État par de nouveaux rapports sociaux harmonieux basés sur la collaboration. Le but de ce projet est de réunir autour d’une même table l’État et ses principaux interlocuteurs économiques afin que soient élaborés des consensus sur les politiques de développement économique, ce qui en soit s’appelle la concertation.

Le but de ce travail est de vérifier si la concertation a donné lieu à de nouvelles relations entre les groupes et l’État et a permis l’élaboration de consensus sur les questions abordées. Pour ce faire, les délibérations des sommets socio-économiques de Montébello de mars 1979 et de Québec d’avril 1982, de même que les rapports annuels et le fonctionnement de trois organismes tripartites ont été analysés. Les organismes retenus sont l’Institut national de productivité, le Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre et la Commission de la santé et de la sécurité au travail.

Cette analyse nous porte à affirmer que loin de préfigurer un nouvel ordre social basé sur la participation et sur la pacification des rapports sociaux, la concertation au niveau national s’inscrit dans un rapport de force traditionnel propre libérales et constitue pour les groupes un front d’opposition supplémentaire et privilégié où chacun tente, tant bien que mal, de faire la promotion de ses intérêts de groupe.

CY - Trois-Rivières DA - 1987 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

Lorsqu’il a pris le pouvoir en novembre 1976, le Parti québécois s’est engagé à modifier les relations entre les groupes et l’État. Sous le régime libéral de 1970-1976, ces relations étaient tumultueuses. L’affrontement systématique entre l’État, les syndicats et le patronat caractérise cette période. A l’époque le gouvernement Bourassa prétendait qu’en s’opposant aux syndicats et en véhiculant un discours anti-syndical, il obtiendrait l’appui populaire. Sur le plan électoral cette stratégie fut un échec. Avec son projet de société concertée, le P.Q. tente de remplacer les rapports de forces permanents entre les groupes et l’État par de nouveaux rapports sociaux harmonieux basés sur la collaboration. Le but de ce projet est de réunir autour d’une même table l’État et ses principaux interlocuteurs économiques afin que soient élaborés des consensus sur les politiques de développement économique, ce qui en soit s’appelle la concertation.

Le but de ce travail est de vérifier si la concertation a donné lieu à de nouvelles relations entre les groupes et l’État et a permis l’élaboration de consensus sur les questions abordées. Pour ce faire, les délibérations des sommets socio-économiques de Montébello de mars 1979 et de Québec d’avril 1982, de même que les rapports annuels et le fonctionnement de trois organismes tripartites ont été analysés. Les organismes retenus sont l’Institut national de productivité, le Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre et la Commission de la santé et de la sécurité au travail.

Cette analyse nous porte à affirmer que loin de préfigurer un nouvel ordre social basé sur la participation et sur la pacification des rapports sociaux, la concertation au niveau national s’inscrit dans un rapport de force traditionnel propre libérales et constitue pour les groupes un front d’opposition supplémentaire et privilégié où chacun tente, tant bien que mal, de faire la promotion de ses intérêts de groupe.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PP - Trois-Rivières PY - 1987 EP - 177 TI - La concertation au Québec : prolongement d’un rapport de force UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/5713 ER -