TY - THES AU - Yannick Gendron AB -

L’objet du présent mémoire est d’étudier le développement de deux municipalités suburbaines de la Mauricie entre 1945 et 1974. Dans l’après-guerre, l’expansion suburbaine, qui s’était surtout manifestée autour des grandes villes, se produit également en périphérie des villes moyennes. Le contexte économique (augmentation du pouvoir d’achat, libéralisation du crédit, etc.) et politique (loi nationale sur l’habitation) favorise l’éclosion domiciliaire en banlieue. Bientôt, cette croissance rapide accentue le décalage entre l’offre et la demande de services publics. Les agglomérations de Shawinigan et de Trois-Rivières, dont les villes-centre connaissent une industrialisation rapide depuis le début du XXe siècle, sont aussi touchées par ce phénomène. En effet, les municipalités de Shawinigan-Sud et de Trois-Rivières- Ouest, qui ont un profil socio-économique fort différent avant la Seconde Guerre mondiale, présentent un développement en plusieurs points comparables : problèmes d’équipements collectifs, programme de promotion industrielle, changement de nom, question de l’annexion, etc.

Deux périodes distinctes marquent le développement de ces municipalités entre 1945 et 1974 dont le changement de statut, au début des années 1960, constitue l’événement charnière. Ces municipalités de banlieue, aux prises avec des problèmes d’expansion durant la première période dus à une croissance démographique rapide, s’appuieront sur cet essor, au cours de la seconde période, pour obtenir le statut de ville et développer des stratégies d’autonomie municipale. Elles sont d’abord caractérisées par le développement des institutions locales et de leurs compétences, puis par la multiplication des interventions municipales dans les domaines industriel et commercial.

À partir des journaux régionaux, des archives municipales et d’ entrevues réalisées auprès d’ intervenants du monde municipal, nous avons tenté de développer les hypothèses suivantes : (1) les disparités de développement sont liées à leur géographie, aux caractéristiques des villes-centre, à leur évolution démographique et sociale, ainsi qu’aux influences extérieures : l’État provincial, les promoteurs immobiliers, etc.; (2) la tension chronique qui existe dans la gestion municipale, due aux besoins en services, au manque de ressources et de souplesse du cadre politico-juridique, stimule la recherche de solutions permanentes et l’autonomie municipale; (3) l’incorporation en ville des municipalités de banlieue détermine le passage d’une administration de type traditionnelle à une administration moderne, consacre l’autonomie politique et administrative de ces corporations municipales et concorde avec l’ émergence réelle des municipalités de banlieue au point de vue économique, politique et social.

DA - 1998 M3 - Mémoire de maîtrise N2 -

L’objet du présent mémoire est d’étudier le développement de deux municipalités suburbaines de la Mauricie entre 1945 et 1974. Dans l’après-guerre, l’expansion suburbaine, qui s’était surtout manifestée autour des grandes villes, se produit également en périphérie des villes moyennes. Le contexte économique (augmentation du pouvoir d’achat, libéralisation du crédit, etc.) et politique (loi nationale sur l’habitation) favorise l’éclosion domiciliaire en banlieue. Bientôt, cette croissance rapide accentue le décalage entre l’offre et la demande de services publics. Les agglomérations de Shawinigan et de Trois-Rivières, dont les villes-centre connaissent une industrialisation rapide depuis le début du XXe siècle, sont aussi touchées par ce phénomène. En effet, les municipalités de Shawinigan-Sud et de Trois-Rivières- Ouest, qui ont un profil socio-économique fort différent avant la Seconde Guerre mondiale, présentent un développement en plusieurs points comparables : problèmes d’équipements collectifs, programme de promotion industrielle, changement de nom, question de l’annexion, etc.

Deux périodes distinctes marquent le développement de ces municipalités entre 1945 et 1974 dont le changement de statut, au début des années 1960, constitue l’événement charnière. Ces municipalités de banlieue, aux prises avec des problèmes d’expansion durant la première période dus à une croissance démographique rapide, s’appuieront sur cet essor, au cours de la seconde période, pour obtenir le statut de ville et développer des stratégies d’autonomie municipale. Elles sont d’abord caractérisées par le développement des institutions locales et de leurs compétences, puis par la multiplication des interventions municipales dans les domaines industriel et commercial.

À partir des journaux régionaux, des archives municipales et d’ entrevues réalisées auprès d’ intervenants du monde municipal, nous avons tenté de développer les hypothèses suivantes : (1) les disparités de développement sont liées à leur géographie, aux caractéristiques des villes-centre, à leur évolution démographique et sociale, ainsi qu’aux influences extérieures : l’État provincial, les promoteurs immobiliers, etc.; (2) la tension chronique qui existe dans la gestion municipale, due aux besoins en services, au manque de ressources et de souplesse du cadre politico-juridique, stimule la recherche de solutions permanentes et l’autonomie municipale; (3) l’incorporation en ville des municipalités de banlieue détermine le passage d’une administration de type traditionnelle à une administration moderne, consacre l’autonomie politique et administrative de ces corporations municipales et concorde avec l’ émergence réelle des municipalités de banlieue au point de vue économique, politique et social.

PB - Université du Québec à Trois-Rivières PY - 1998 EP - 174 TI - L’émergence de deux municipalités suburbaines de la Mauricie dans l’après-guerre : Shawinigan-Sud et Trois-Rivières-Ouest, 1945-1974 UR - https://depot-e.uqtr.ca/id/eprint/4879 ER -