TY - SER KW - Littérature québécoise AU - Élisabeth Nardout-Lafarge AB -

« On trouve de tout quand on regarde bien, quand on se met à traîner les yeux au sol comme un chien », dit Rémy Vavasseur qui enseigne la récupération à Fanie dans Va savoir. Les collages signés Roch Plante illustrent éloquemment le procédé de décomposition/recomposition à l’œuvre dans les romans de Ducharme. Depuis plus de trente ans, l’écrivain recycleur conserve et transfigure les expressions figées, slogans d’une époque, noms propres trouvés dans les dictionnaires, notices de La flore laurentienne (« 642 genres, 1568 espèces »), figures historiques oubliées, et bribes de textes, des classiques aux chansons. Ces détournements ironiques n’en sont pas moins des hommages aux livres, qu’il faut, à l’instar de Fériée dans Les enfantômes, « aimer comme du monde », et aux mots, à « verser dans les petits trous du téléphone pour avoir l’impression qu’il fonctionne » comme le croient les Ferron dans L’hiver de force. Peuplés de déchets sociaux, de marginaux et d’exclus, de « rada », les textes réinventent, à même le bric-à-brac des discours contemporains, une morale exigeante où n’a vraiment de sens que l’amour, tel que les enfants et parfois les femmes l’éprouvent et l’inspirent.

De quel éclatement l’œuvre de Ducharme recueille-t-elle les débris? Des années soixante peut-être, dont les croyances et les mots d’ordre sont renversés et parodiés? Des rencontres fulgurantes nées du grand désordre de la Bibliothèque, ou du scandale douloureux de l’enfance perdue?

BT - Nouvelles études québécoises C1 - PS/8557/U26/Z794/2001 N1 - Comprend des références bibliographiques : pages 295-308. Prix Jean-Éthier-Blais 2002. Avec remerciements de l’auteure. N2 -

« On trouve de tout quand on regarde bien, quand on se met à traîner les yeux au sol comme un chien », dit Rémy Vavasseur qui enseigne la récupération à Fanie dans Va savoir. Les collages signés Roch Plante illustrent éloquemment le procédé de décomposition/recomposition à l’œuvre dans les romans de Ducharme. Depuis plus de trente ans, l’écrivain recycleur conserve et transfigure les expressions figées, slogans d’une époque, noms propres trouvés dans les dictionnaires, notices de La flore laurentienne (« 642 genres, 1568 espèces »), figures historiques oubliées, et bribes de textes, des classiques aux chansons. Ces détournements ironiques n’en sont pas moins des hommages aux livres, qu’il faut, à l’instar de Fériée dans Les enfantômes, « aimer comme du monde », et aux mots, à « verser dans les petits trous du téléphone pour avoir l’impression qu’il fonctionne » comme le croient les Ferron dans L’hiver de force. Peuplés de déchets sociaux, de marginaux et d’exclus, de « rada », les textes réinventent, à même le bric-à-brac des discours contemporains, une morale exigeante où n’a vraiment de sens que l’amour, tel que les enfants et parfois les femmes l’éprouvent et l’inspirent.

De quel éclatement l’œuvre de Ducharme recueille-t-elle les débris? Des années soixante peut-être, dont les croyances et les mots d’ordre sont renversés et parodiés? Des rencontres fulgurantes nées du grand désordre de la Bibliothèque, ou du scandale douloureux de l’enfance perdue?

PB - [Saint-Laurent, Québec] : Fides, 2001 PY - 2001 EP - 308 pages; 22 cm T2 - Nouvelles études québécoises TI - Réjean Ducharme : une poétique du débris ER -